Voyage découverte 2019
Cette
année, c’étaient les français qui étaient en charge d’organiser le
Voyage Découverte d’octobre et nous avions choisi la ville de Douai et le Pays Minier.
Comme
depuis quelques années, le voyage a eu lieu sur deux jours, les 5 et 6 octobre.
Le groupe français était moins important que certaines années, 27 personnes,
quant à nos amis britanniques ils étaient 23. Partis de
Dourdan le samedi 5, à 9 heures, nous
sommes arrivés à Douai, à l’Hôtel Ibis, bien situé en centre-ville, vers 14 h
30. Les Anglais,
déjà arrivés, avaient pris possession de leurs chambres, certains étaient même
partis se promener.
Après l’installation
dans nos chambres, nous sommes tous partis à pied vers le beffroi, où nous étions
attendus par deux charmantes guides très compétentes, l’une prenant en charge
les Anglais, l’autre les Français.
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La Scarpe à Douai
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Le beffroi
de Douai se dresse au cœur du bâtiment de l'hôtel de ville avec lequel il forme
un ensemble architectural relativement homogène. La façade principale plonge le
visiteur dans une autre époque, le Moyen Age qui fut aussi celle de l'apogée du
gothique. On aperçoit encore les niches qui abritaient les statues des comtes
de Flandre, malheureusement détruites à la Révolution. La flèche du beffroi est
remarquable avec ses 54 soleils dorés et le grand lion des Flandres (près de
deux mètres !) trônant au sommet de l'édifice, les armoiries de la ville entre
les pattes.
La
visite du monument permet de découvrir au premier étage la salle des gardes
avec sa cheminée monumentale (1390). Au second niveau, la salle des sonneurs
abrite l'horloge mécanique et automatique du carillon utilisée jusqu'en 1859.
La chambre des cloches, au troisième étage, abrite le carillon de 62 cloches et
la cabine du maître-carillonneur. Par un escalier en colimaçon nous accédons à
la plate-forme du haut de laquelle nous pouvons admirer l'ensemble de la cité
flamande, au terme d'une ascension de 196 marches !
Le
carillon comporte 62 cloches s'étendant sur cinq octaves. Il
est doté d'un mécanisme qui lui permet de sonner chaque quart d'heure une
mélodie, mais possède aussi un clavier qui permet des concerts chaque samedi.
Une petite anecdote, Victor Hugo de passage à Douai en 1837 s’exclama : « Il y
a là le plus joli beffroi que j'aie encore vu ».
La
visite se termina après que tout ce petit monde fut dans l’obligation de descendre
les marches qu’il avait eu tant de mal à gravir. Enfin, ce fut tellement
intéressant que personne ne pensait aux douleurs musculaires ! Puis
nous sommes rentrés à l’hôtel avant de nous diriger à pied vers le restaurant
« Le Vintage » qui nous servit un excellent dîner.
Le lendemain matin, après une nuit réparatrice et un
bon petit déjeuner, départ en car vers le Centre Historique Minier de Lewarde,
à quelques kilomètres de Douai. Créé à l’initiative des Houillères du Bassin
Nord et du Pas de Calais, ce centre est ouvert au public depuis 1984, pour
témoigner de trois siècles d’exploitation minière. Il est situé dans l'ancienne fosse Delloye qui fut en activité de 1931 à 1971.
A
l’entrée de la fosse, deux agréables conférencières nous attendaient pour plonger
dans les entrailles de la mine !
Après
avoir mis la charlotte et le casque obligatoire, nous avons emprunté la
passerelle du personnel pour nous rendre au moulinage et au triage où femmes et
galibots (jeunes enfants) étaient affectés au tri du charbon.
Aucune protection sur les mains, seulement un foulard sur la tête ! L’atmosphère
devait être difficilement respirable. Nous avons ensuite emprunté un ascenseur pour
descendre au fond de la mine. C'est la fameuse "cage", dans laquelle les mineurs descendaient au fond et qui remontait les berlines de charbon au retour. La vitesse de descente des cages est de 12 mètres par seconde quand elle contient du personnel et de 18 mètres par seconde pour le matériel et le minerai (de quoi couper le souffle).
Arrivés au fond, nous pénétrons dans la galerie où notre
guide nous explique l’évolution des techniques et des conditions de travail au
front de taille. Aucune protection sur la tête et le corps, des espadrilles
aux pieds (cela jusqu’en 1950), malgré les dangers, les maladies que les
mineurs durent supporter jusqu’aux années 50. Au fil de la visite, accessoires,
outils et images d’archives donnent la mesure du rude travail des mineurs… et
même des chevaux descendus par des harnais (en six heures !) pour ensuite
tirer les wagonnets remplis de charbon. Aucun visiteur ne peut être insensible
à une telle visite, instructive, enrichissante mais aussi émouvante Surprise !
A la sortie, nous qui croyions être descendus très profond, nous retrouvons le
niveau du sol, face aux salles d ‘exposition. En effet, c’est une
reconstitution exacte d’une galerie présentant l’évolution de l’extraction, des
premières fosses jusqu’aux plus modernes, avant qu’elles ne soient rebouchées et interdites au public.
Du temps libre nous est ensuite laissé pour la visite des salles du musée, qui commence par l'explication de la formation du charbon, ‘’ Le Carbonifère ‘’ qui propose un voyage dans les temps
géologiques… puis s’enchaînent documents, montages et reconstitutions sur les
différents bassins houillers, la vie quotidienne dans la cité minière, du
mineur et de sa famille, de son intérieur, de l’estaminet, du bureau des
directeurs dont les bronzes ornent les couloirs, de l’infirmerie, de l’écurie,
qui permettent de comprendre l’évolution des techniques et des conditions de
travail de 1720 à 1990.
Une salle entière est consacrée à l’immigration. En
effet pour relancer la production de charbon après la Première Guerre mondiale
qui avait laissé le bassin minier en ruines et tant de mineurs tombés au front,
l’Etat français organise une immigration de masse. Les conditions d'accueil, les conditions d'intégration et les traditions des différentes nationalités sont décrites avec beaucoup de justesse. Après la
visite, le moment et venu de nous retrouver au restaurant ‘’ Le Briquet ‘’,
pour un très copieux déjeuner typique du Nord : Tarte au Maroilles, carbonade, frites et macédoine, puis fromage (évidemment du Maroilles) et enfin dessert. A la fin du repas, Wendy BARRON, Présidente du Jumelage côté Anglais remercia toute l'équipe de notre association pour l'excellente organisation de ce week-end. De son côté, Gérard PATURAUD, notre Président exprima le souhait que la prochaine visite de nos amis à Dourdan en Mai 2020 soit aussi chaleureuse qu'à l'habitude, malgré les éventuelles difficultés que la sortie du Royaume Uni de l'U.E. puisse causer. Vers 15
heures, nous avons dit au revoir à nos amis anglais. Encore un peu de temps libre nous
permit de revoir certaines salles du musée pour ceux qui n'avaient pas tout vu, ou de flâner à la boutique. Après un voyage de retour sans encombre, nous sommes arrivés à Dourdan vers 21h.
Voir d'autres photos sur notre galerie photos Plus de photos sont en ligne sur https://photos.google.com/album/AF1QipOuhgSxMXlBwpcZU5k7MRIiRYh66igTS0nWKug
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Hôtel de ville et beffroi de Douai 
Dîner au restaurant "Le Vintage" 
Les wagonnets remontés du fond 
Poste d'abattage au début du XXème siècle 
Musée - Salle des machines

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